Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/155

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Il ne se passoit presque pas de jour où Mr. Collins n’allât à Rosing, et très-souvent sa femme se croyoit obligée de l’y accompagner. Elisabeth ne comprit comment ils pouvoient perdre tant de tems à cela, qu’en supposant qu’il y avoit peut-être d’autres bénéfices à disposer dans la famille de Bourgh. Lady Catherine les honoroit quelquefois de ses visites, et alors rien n’échappoit à ses observations. Elle examinoit ce que les dames faisoient, regardoit tous leurs ouvrages, et leur conseilloit toujours de faire différemment ; elle voyoit quelques défauts à l’ameublement ou découvroit les négligences des domestiques ; enfin si elle acceptoit quelques rafraîchissemens, elle sembloit le faire uniquement parce qu’elle trouvoit les provisions de sirop et de confitures de Mistriss Collins trop considérables pour son ménage.

Elisabeth s’aperçut que quoique sa