Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/160

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son séjour à Netherfield ; il salua Mistriss Collins avec sa réserve ordinaire, et quels que fussent ses sentimens pour son amie, il la revit avec le plus grand calme. Elisabeth de son côté le salua sans lui dire un mot.

Le Colonel Fitz-Williams commença la conversation avec l’aisance d’un homme du monde ; il parla très-agréablement. Mr. Darcy, après avoir adressé quelques mots à Mistriss Collins sur sa maison et son jardin, s’assit et resta quelque temps sans parler à personne ; enfin cependant sa politesse l’emporta jusqu’à demander à Elisabeth des nouvelles de sa famille. Elle lui répondit d’une manière fort naturelle, et après un moment de silence, elle ajouta :

— Ma sœur aînée a passé ces trois derniers mois à la ville ; ne l’avez-vous jamais rencontrée ?

Elle savoit positivement que non, mais