Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/205

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— Est-ce là toute la réponse que je puis espérer ? Je pourrois peut-être demander quel est le motif qui m’a fait ainsi refuser sans la moindre apparence de politesse ? mais,… ce n’est pas d’une grande importance.

— Je pourrois aussi demander, répliqua Elisabeth, pourquoi vous êtes venu me provoquer d’une manière si offensante, en avouant que vous m’aimez contre votre volonté, votre raison, vos principes et même contre votre caractère ; si dans mon refus je n’ai pas observé les formes convenables, votre propre conduite n’est-elle pas mon excuse ? Mais j’ai encore d’autres griefs contre vous, et vous les connoissez. Lors même que mes sentimens ne vous eussent pas été contraires, croyez qu’aucune considération n’eût pu m’engager à accepter pour époux un homme qui a détruit, peut-être pour jamais, le bonheur d’une sœur que je chéris.