Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/78

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trop fortes en parlant de l’un et de l’autre, répliqua Jane ; et j’espère que vous en serez convaincue en les voyant heureux ensemble ; mais c’est assez sur ce sujet. Vous parliez de deux exemples, vous faisiez allusion à une autre personne, je vous ai comprise ; je vous supplie, ma chère Lizzy, de ne pas me faire le chagrin de supposer que cette autre personne est blâmable, et de dire qu’elle a baissé dans votre esprit ; il ne faut pas être si prompte à supposer des torts ; on ne doit pas s’attendre qu’un jeune homme si vif, soit toujours sur ses gardes et ait beaucoup de circonspection ; ce n’est bien souvent que notre propre vanité qui nous trompe ; les femmes s’imaginent toujours qu’on les aime.

— Et les hommes prennent soin de les entretenir dans cette idée ; s’ils le font avec intention, ils ne peuvent être justifiés. Je suis bien éloignée d’attribuer