Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/121

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en leur annonçant la visite qu’elle attendoit. Jusqu’alors ils n’avoient eu aucun soupçon de ce qui se passoit ; mais comment expliquer l’embarras d’Elisabeth, et toutes les attentions de Darcy ? Il falloit qu’il eût du penchant pour leur nièce. Pendant que toutes ces nouvelles idées arrivoient confusément dans leurs têtes, le trouble d’Elisabeth augmentoit ; elle craignoit que la partialité du frère n’eût trop prévenu la sœur en sa faveur, et désirant excessivement de plaire, elle craignoit de n’en avoir pas les moyens.

Elle se retira de la fenêtre, et se promena en long et en large dans la chambre, s’efforçant de reprendre un peu de calme ; les regards de surprise que jetoient sur elle son oncle et sa tante augmentoient encore son trouble.

Enfin Miss Darcy et son frère entrèrent, et cette terrible présentation eut lieu. Elisabeth vit avec étonnement que Miss