Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

idée ; et, couvrant son visage de son mouchoir, elle resta quelque temps comme abîmée dans ses réflexions ; elle ne fut rappelée à elle-même que quelques momens après, par la voix de Mr. Darcy, qui, d’un ton où se peignoit la compassion, quoiqu’il eût repris sa réserve ordinaire, lui dit : — Je crains que vous n’ayez désiré mon départ depuis long-temps, et je n’ai d’autre excuse, pour me faire pardonner l’indiscrétion de ma présence, que l’intérêt que vous m’inspirez. Oh, si le Ciel me permettoit de pouvoir apporter quelque soulagement à votre douleur ! Mais je ne veux pas vous fatiguer par des souhaits inutiles. Je crains que ce malheureux événement ne prive ma sœur du plaisir de vous voir à Pemberley aujourd’hui.

— Oh oui ! Ayez la bonté de nous excuser auprès de Miss Darcy ; dites-lui que des affaires pressantes nous rappel-