Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/154

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lent ! Cachez la malheureuse réalité aussi long-temps que vous pourrez ; je crains bien qu’elle ne soit trop vite connue.

Il lui promit de garder le secret, témoigna encore toute la part qu’il prenoit à sa douleur, souhaita que cette triste affaire finît plus heureusement qu’on ne pouvoit l’espérer dans ce moment, et, la chargeant de ses respects pour son oncle et sa tante, il la quitta avec un regard plein de compassion.

Elisabeth sentit alors combien il étoit peu probable qu’ils se revissent jamais avec le degré de bienveillance et d’intérêt qui avoit marqué leur rencontre dans le Derbyshire ; et, jetant ses regards en arrière sur toute la suite de leurs liaisons, qui avoit été si remplie d’événemens variés et contradictoires, elle soupira en pensant à la singularité des sentimens qui lui faisoient regretter maintenant si vivement celui qu’elle se seroit