Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/155

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réjouie autrefois de ne plus voir. Les chagrins qu’elle alloit devoir à la coupable conduite de sa sœur, augmentoient encore l’horreur de ses réflexions. La seconde lettre de Jane lui ôtoit toute espérance ; Jane seule pouvoit encore se flatter là-dessus.

Pendant le séjour du régiment dans le Hertfordshire, Elisabeth ne s’étoit jamais aperçue que Lydie eût un sentiment particulier pour Wikam, mais elle étoit convaincue qu’il ne lui avoit pas fallu beaucoup de peine pour la captiver. Lydie changeoit souvent de favori, tantôt un officier, tantôt l’autre ; elle ne les estimoit que d’après leurs assiduités auprès d’elle. Ses affections étoient toujours flottantes, mais jamais sans objet. L’insouciance de son père et l’indulgence mal entendue de sa mère avoient fait son malheur. Elisabeth désiroit avec ardeur de retourner à Longbourn, pour parta-