Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/174

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l’autre à sa toilette, pour pouvoir paroître plutôt. Leurs physionomies étoient assez calmes, et l’on ne voyoit aucun changement ni dans l’une ni dans l’autre ; seulement, l’absence de sa sœur favorite avoit donné quelque chose de plus aigre encore à l’accent de Kitty. Quant à Mary, elle fut assez maîtresse d’elle-même pour pouvoir dire à Elisabeth, avec l’air d’avoir profondément réfléchi :

— C’est une affaire bien malheureuse ma chère sœur et dont on parlera sûrement beaucoup ; mais nous devons nous armer de fermeté, pour résister aux flots de la médisance et faire pénétrer dans nos cœurs affligés, le baume de la consolation fraternelle.

S’apercevant ensuite qu’Elisabeth ne lui répondoit rien, elle ajouta : — tout malheureux qu’est cet événement pour Lydie, nous devons en tirer cette utile leçon que la perte de la vertu dans le