Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

fois dans ma vie reconnoître combien j’ai été blâmable ; ne craignez pas que ce sentiment soit trop accablant, l’impression s’en évanouira peut-être bien vite.

— Croyez-vous, Monsieur, que les fugitifs soient à Londres ?

— Je le crois. Où pourroient-ils être si bien cachés ?

— Et Lydie qui avoit toujours tant désiré aller à Londres ! dit Kitty.

— Elle est donc contente à présent, reprit son père sèchement, le séjour qu’elle y fera sera peut-être long.

Après quelques instans de silence, il reprit : — Lizzy, ne croyez pas que je vous en veuille pour avoir montré plus de jugement que moi dans l’avis que vous m’avez donné au mois de Mai, et que je n’ai pas suivi.

Ils furent interrompus par Jane, qui venoit chercher du thé pour sa mère.

— Ce que c’est que l’ostentation !