Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/37

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il semble que nous ayons été formés l’un pour l’autre.

Elisabeth ne fut pas fâchée de voir la conversation interrompue par l’arrivée de Mistriss Collins. Pauvre Charlotte ! Il étoit triste de la laisser dans une pareille société ! Mais elle l’avoit choisie de plein gré, et quoiqu’elle parût très-fâchée du départ de ses hôtes, cependant elle ne croyoit point être à plaindre ; sa maison, son ménage, sa basse-cour, sa paroisse et tout ce qui y avoit rapport, n’avoient point encore perdu de leurs charmes pour elle.

Enfin, la chaise de poste arriva, on chargea les malles, on plaça les paquets dans l’intérieur, et l’on annonça que tout étoit prêt pour le départ. Après avoir fait de très-tendres adieux à son amie, Elisabeth fut accompagnée jusqu’à la voiture par Mr. Collins. En traversant le jardin, il la pria de présenter ses res-