Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/42

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— Ils vont camper près de Brighton, et je supplierai bien mon père de nous y mener cet été ; ce seroit un voyage délicieux, je crois qu’il ne nous coûteroit pas grand’chose. Maman a aussi grande envie d’y aller. Figurez-vous le triste été que nous allons passer sans cela !

— Oui, pensa Elisabeth, ce seroit un voyage délicieux, et surtout bien convenable ! Grand Dieu ! à Brighton, au milieu d’un camp de soldats ! nous à qui un simple régiment de milice, et quelques bals à Meryton ont déjà fait tant de tort !

— J’ai bien des nouvelles à vous apprendre, dit Lydie, lorsqu’on se mit à table ; devinez ce que c’est ! ce sont d’excellentes nouvelles, de grandes nouvelles, sur quelqu’un que nous aimons tous ! Jane et Elisabeth se regardèrent, et firent signe au domestique qui les servoit, qu’on n’avoit pas besoin de lui.