Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/60

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vienne. Mais je dirai toujours qu’il s’est fort mal conduit avec ma fille ; si j’étois elle, je ne l’aurois certainement pas souffert. Au reste ce qui me console, c’est que je suis sûre que Jane mourra de chagrin, et qu’alors il sera fâché de ce qu’il a fait.

Elisabeth, qu’une pareille idée ne consoloit point du tout, ne répondit rien.

— Eh bien Lizzy ! continua sa mère quelques momens après, les Collins vivent très-agréablement dit-on ? Allons, il faut espérer que cela continuera, mais je ne le crois pas. Quelle espèce de maison tiennent-ils ? Charlotte étoit une bonne ménagère, si elle est seulement la moitié autant avare que sa mère, elle économisera. Il n’y a rien de bien extraordinaire, dans leur table, je pense ?

— Non rien du tout.

— Oh oui, ils auront bien soin de