Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 3.djvu/84

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dant trois semaines, et Mistriss Gardiner conservoit pour ce pays-là une affection particulière. La ville où elle avoit autrefois passé plusieurs années, et où elle comptoit maintenant s’arrêter quelques jours, étoit sans doute pour elle un objet d’aussi grand intérêt, que les beautés de Mathock, de Chatsworth, ou de Dordale.

Ce nouvel arrangement ne plut point à Elisabeth ; elle avoit fermement compté voir les lacs, et elle pensoit qu’on auroit eu assez de temps pour y aller ; mais il falloit bien se contenter de ce qu’on lui offroit ; et comme elle se contentoit aisément, ses regrets furent vite oubliés. Le Derbyshire lui rappeloit bien des choses ! Il étoit impossible d’entendre prononcer ce nom sans penser à Pemberley et à son maître ! Mais, disoit-elle, je puis entrer dans ce comté sans qu’il le sache et sans que je le voie.