Page:Austen - Orgueil et Prevention 2.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
178
Orgueil

honorable, par la folie et l’imprudence de sa propre famille !

Lorsqu’à ces souvenirs vint se joindre encore la connaissance du vrai caractère de Wickham, il est facile de croire qu’Élisabeth s’efforçait vainement de conserver même l’apparence de cette heureuse gaieté qui jusqu’à ce moment avait été si rarement altérée.

Leurs visites à Rosings furent, durant cette dernière semaine, aussi fréquentes qu’elles l’avaient été durant les premiers jours de leur séjour dans ce pays. La veille de leur départ, ils y prirent le thé. Lady Catherine s’informa encore minutieusement des détails de leur voyage, leur apprit comment leurs effets devaient être emballés, et insista tant sur la nécessité de plier les robes de la seule bonne manière, que Maria, à son retour au presbytère, se vit obligée de défaire tout l’ouvrage du matin, et de suivre ses instructions.

Quand elles se séparèrent, lady Cathe-