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Orgueil

tes que nous avons faites à ce château, ayant souvent varié l’uniformité de notre vie, je crois me pouvoir flatter que vous n’avez aucun sujet de regretter les momens que vous nous avez donnés. Nos liaisons avec la famille de Brough sont un de ces rares avantages dont peu de gens se peuvent vanter ; vous voyez comment lady Catherine nous reçoit ; vous avez été témoin de ses honnêtetés et ; en vérité, je dois avouer que, quels que soient les désavantages de cet humble presbytère, je ne saurais regarder en pitié ceux qui l’habitent, lorsqu’ils partagent avec nous les bontés de cette noble dame. »

Les mots n’exprimaient point à son gré l’élévation de ses sentimens, et il fut obligé de se promener de long en large dans la chambre, tandis qu’Élisabeth s’efforçait d’unir la politesse et la vérité dans quelques courtes phrases.

« En effet je me flatte, ma chère cousine, que vous pourrez porter dans