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Orgueil

tait-elle plus d’être venue à Pemberley. Le désir témoigné par Darcy de lui présenter sa sœur, était une civilité des plus aimables. Ils eurent bientôt devancé les autres, et lorsqu’ils arrivèrent à la voiture, M. et Mme  Gardener étaient encore loin d’eux.

Il la pria alors d’entrer dans la maison, mais elle assura qu’elle n’était point fatiguée, et ils restèrent ensemble debout sur la pelouse. Que de choses se pouvaient dire dans un semblable moment, et garder le silence était assez inconvenant… ; elle désirait discourir, mais chaque sujet lui offrait quelque inconvénient : enfin, elle se rappela qu’elle venait de voyager, et ils parlèrent de Mallock et de Dovedale avec une persévérance admirable. Cependant le temps et sa tante s’avançaient bien doucement, et sa patience et ses idées étaient presque épuisées avant la fin du tête-à-tête. M. et Mme  Gardener les joignirent, ils furent tous engagés à prendre quelques rafraîchissemens, mais ceci fut refusé,