Page:Austruy - Origine de la vaccine.djvu/13

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de la vaccine ? Ne devaient-elles pas donner des bornes à la variole, au fléau dévastateur des populations ? L’espérance qu’elles faisaient concevoir ne valait-elle pas le crédit qu’on leur accordait ? La foi s’acquiert à l’égard des choses moins importantes, moins dignes d’intérêt : le malade, à son lit de mort, espère toujours le retour de la santé ; le jeune adolescent se croit déjà en possession des objets qu’on lui promet ; et, cette croyance, cet espoir reposent-ils sur des bases solides ? Évidemment non ! Mais la voix de l’intérêt a parlé, et le malade et l’enfant ont montré le côté faible de leur nature.

Si c’est à Jenner qu’est due la gloire de la découverte de la vaccine, à d’autres appartenait celle d’en faire connaître l’origine. Les écrits qu’a laissés l’illustre inventeur de la vaccination nous donnent tout au plus la conviction qu’il avait été légitimement conduit non pas par l’observation directe, encore moins par l’expérimentation, mais par une faculté d’intuition qui est le don du vraie génie, à reconnaître au cow-pox une origine équine.

Quelle était la maladie du cheval qui était susceptible de faire naître le cow-pox ? Jenner emporta dans la tombe la conviction que la vaccine avait sa source dans les eaux-aux-jambes auxquelles les Anglais ont donné le noai de grease constitutionnel.

Pendant longtemps, un grand nombre de médecins et de vétérinaires ont nié et nient encore que le cowpox puisse être originaire du cheval. Les travaux récents auxquels se sont livrés les hommes les plus éminents tels que M. Lafosse, professeur de clinique à l’École de Toulouse ; plus