Page:Austruy - Origine de la vaccine.djvu/15

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enfant, qui eut une belle vaccine, et auquel on put, le sixième jour, inoculer impunément la variole.

Après ce premier succès, Loy fit des essais avec la matière directement extraite du cheval.

Ayant rencontré un cheval atteint de la maladie seulement depuis quinze jours, et dont les vésicules ne coulaient que depuis sept, il inocula la matière à cinq vaches, et toutes les cinq eurent des pustules du cow-pox, dont il put se servir pour vacciner avec succès des enfants auxquels il inocula plus tard la variole sans produire aucun résultat.

Vibord, vétérinaire danois, parvint aussi de son côté, à transmettre à la vache le cow-pox avec la matière des eaux-aux-jambes ; mais il négligea la contre-épreuve : l’inoculation à des enfants.

Coleman, professeur au collège vétérinaire de Londres, fit des essais plus concluants. Ayant réussi à communiquer de la même manière le vaccin à une vache avec la matière de ces pustules, il inocula fructueusement trois enfants. En Allemagne, les docteurs Steinbeck et Kahlert, après avoir obtenu sur plusieurs vaches le développement du cow-pox par l’inoculation du grease, purent de même, avec le liquide des pustules produites, pratiquer chez des enfants des vaccinations heureuses. En Italie, le docteur Sacco a réussi en 1809 à transmettre le vaccin à des enfants, en leur inoculant la matière des pustules qui s’étaient montrées chez des personnes soignant des chevaux malades.

Toutefois, en présence des affirmations contradictoires dont elle était l’objet, la question restait encore indécise, lorsque, vers 1812, se présenta un fait de nature à lever