Page:Austruy - Origine de la vaccine.djvu/20

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pas encore été signalée par les vétérinaires. Mais il n’en est pas ainsi. Ce que je suppose est une réalité depuis longtemps acquise à la science. La maladie, en effet, a été très-bien observée et décrite, il y a quarante-trois ans, par Dupuy, ancien directeur et professeur de l’école vétérinaire de Toulouse, sous le nom de maladie du cheval semblable à la clavelée. Le même auteur a, de plus, le premier émis l’opinion que cette affection éruptive devait être la même que celle désignée par Jenner sous le nom de grease qu’on a assimilée à tort à celle connue des hippiatres sous le nom d’eaux-aux-jambes : d’où l’insuccès constant qui a suivi toutes les inoculations faites avec le liquide qui s’écoule des jambes des chevaux atteints de cette dernière affection.

La série d’expériences exactes qu’on entreprit dans cette mauvaise direction, pour avoir été sans succès, n’étaient donc pas une raison pour abandonner une vue de Jenner. Je ne le pense pas. Il me semble qu’on n’aurait pas dû s’arrêter mais faire des recherches, afin de découvrir s’il n’existait pas une maladie aiguë, éruptive, exanthématique, analogue à la clavelée du mouton, qui affecterait l’espèce chevaline. Il fallait s’assurer si, dans les maladies cutanées du cheval, il ne s’en présentait pas une semblable en France à celle que Jenner avait observé déterminer en Angleterre les pustules sur les mains des palefreniers, qui ensuite, trayant les vaches, donnaient naissance, sur les mamelles, aux pustules vaccinales.

Pour que la question fut définitivement résolue il ne s’agissait donc que d’attendre une occasion favorable, permettant de renouveler les inoculations avec le véritable