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moins larges qu’un centimètre, éraillées par le frottement, déprimées au centre et couvertes d’une croûte ferme, sèche, fortement adhérente.

L’éruption qu’on croyait bornée aux membres, s’étend jusqu’à la muqueuse des lèvres et à la pituitaire.

Le 4 mai, plus de fièvre, plus de boiterie, diminution sensible de l’engorgement.

Le 15, tout était rentré dans l’état normal.

C’est le 25 avril, huit jours après l’invasion de l’éruption, que M. Lafosse prit avec la lancette la matière d’une pustule et l’inocula publiquement à une jeune vache par une piqûre à chaque trayon.

Les quatres premiers jours se passent, et rien ne paraît ni aux piqûres, ni dans l’état général de l’animal.

Le 30, les piqûres commencent à rougir, et, par un excès de précautions, on recommence l’opération comme la première fois.

Le 3 mai, à huit jours de distance de la première opération, les trayons se couvrent de pustules vaccinales avec leurs caractères bien distincts. Le directeur de l’école, M. Prince, appelé à donner son avis, porte le même jugement. Dès ce moment, le fait qui s’annonce paraît si considérable qu’il ne saurait avoir trop de publicité ; on écrit au préfet du département en lui demandant une commission spéciale. Sont nommés, membres de la commission : M. Prince, président ; MM. les docteurs Cayrel, Laforgue, Amen et Batut, et M. Lafosse, le principal auteur de la découverte.

Le 4 mai, en présence de la commission, nouvelle inoculation ; cette fois la matière est prise au pis d’une vache