Page:Austruy - Origine de la vaccine.djvu/29

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Il en est de même du mot furoncle.

Quant au mot crapaud, je ne suppose point qu’on puisse y ajouter la moindre importance ; la traduction qu’on a donnée est à coup sûr fausse.

Un mot maintenant sur la stomatite aphtheuse, maladie à laquelle M. Bouley a voulu tout récemment faire jouer un grand rôle. Pour l’intelligence du récit, qu’il me soit permis de faire connaître les détails qui ont permis d’arriver à la découverte de cette dernière maladie.

En 1864, un industriel de la rue des Amandiers-Popincourt (Paris) avait récemment acheté un cheval. Il s’aperçut bientôt que cet animal était malade, et il le conduisit le 10 juin au matin à la consultation d’Alfort, pour savoir s’il n’était pas atteint d’une affection qui lui permit de le rendre à son vendeur. Guidé par les renseignements qui lui étaient donnés, M. Bouley, alors professeur de clinique, examina la cavité buccale, constata et fit constater aux élèves qui l’entouraient les faits suivants :

À la face interne des deux lèvres, à la face inférieure de la langue et sur son bord libre, à la face interne des joues, sur la muqueuse gingivale, dans le fond du canal où la langue est logée, notamment le long des conduits de Warthon, et au niveau de leurs orifices, existaient une multitude infinie de petites ampoules de la grosseur moyenne d’un pois, les unes circulaires, les autres allongées, dont la teinte opaline rosée, tranchait sur la couleur d’un rouge assez vif de la muqueuse qui leur servait de support. Ces ampoules ou vésicules étaient lisses à leur surface sans aucune dépression ; elles avaient une ap-