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ARMORIAL DES PRÉLATS

nous reproduit si souvent depuis plus d’un siècle. On a voulu peut-être rappeler ainsi la vision de saint Jean dans l’Apocalypse, mais il dit : « Je vis l’Agneau debout et comme immolé… et il reçut le livre de la main de celui qui est sur le trône. » Qui ne voit que ce n’est pas là un agneau égorgé, couché sur un livre ? Les anciens artistes entendaient beaucoup mieux l’Apocalypse lorsqu’ils nous montraient l’agneau divin debout et triomphant, mais la poitrine percée d’où son sang coule dans un calice. (Voir les armoiries de Mgr Caverot). C’était fort bien rendre l’entrée de Jésus-Christ dans sa gloire, après sa passion, et la perpétuité de son sacrifice sur l’autel. »

Le pélican sur son nid ou aire est dit avec sa pitié, quand il fait goutter de son côté un peu de sang pour nourrir ses petits : c’est le symbole du dévouement et de l’abnégation. Bien des prélats l’ont pris, spécialement ceux d’Afrique, et il n’y faut pas voir sujet à critique comme l’a fait Mgr Barbier, ainsi que nous le dirons à l’article Angoulême, Les Conformités de saint François seront expliquées à l’article des Capucins.

IV. Statistique. — Note sur l’Armorial

Nous aurions voulu établir une sorte de statistique des prélats dont il est question dans l’Armorial qui suit ; mais il eut été difficile de le faire d’une façon un peu précise. Contentons-nous de quelques observations.

Nous avons donné une courte notice avec blasons pour un millier d’ecclésiastiques. Sur ce nombre, la moitié concerne nos évéques résidentiels de France, répartis en 18 provinces ou métropoles, y compris Carthage, comprenant 91 sièges.

En Europe, nous avons eu des archevêques et des évêques sur plus de quinze sièges cathédraux, soit sous le Premier Empire, comme à Gand, Acqui, Cologne, Liège, Casale ; soit plus tard, comme à Bologne, Frascati. Actuellement les évêques résidentiels de Monaco et de Nicopolis sont des Français.

En 1904 une trentaine de sièges résidentiels hors de l’Europe (Canada, Indes, Japon, Haïti, Etats-Unis, etc.) sont dignement occupés par de nos pieux compatriotes. Sur 130, ou environ, vicariats apostoliques hors d’Europe, 70 à peu près et 2 préfectures apostoliques ont à leur tête des évêques titulaires français ; plus de la moitié ! N’est-ce pas là un spectacle consolant, surtout à l’époque troublée que nous traversons ? Au XIXe siècle il y eut, toujours hors d’Europe et d’Algérie, 250 évêques dont 110 pour les Missions-Etrangères seules, et 40 aux Etats-Unis.

En résumé, dans notre Armorial il y a : 500 évêques résidentiels de France ; 50 auxiliaires pour la France et résidentiels en Europe ; 250 évêques aux missions. La seconde partie traite de 100 Abbés et de 100 prélats dits romains. Nos chiffres sont donnés en gros et arrondis.

La notice sur chaque prélat, et qui est inscrite, pourla France, à son premier siège s’il en a occupé plusieurs, renferme : les nom et prénoms ; les lieux et dates de naissance etde décès, desacre pour les évêques, de bénédiction pour les Abbés, de nomination pour les prélats romains ; à défaut de la date du sacre,