Page:Azaïs - À M. le Vte de Châteaubriand, pair de France.djvu/24

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mais par le temps qui apaise, l’habileté qui écarte, et la patience qui adoucit.


Tels sont, Monsieur, les vrai royalistes, les royalistes selon le cœur, les opinions, les intentions du Roi, et selon l’esprit de la Monarchie légale et constitutionnelle ; celle-ci, par son titre même, ne peut jamais être qu’un Gouvernement d’harmonie et de conciliation.


Mais, pour accorder le titre de royaliste, vous paraissez exiger encore bien des conditions : je vais examiner celle à laquelle vous attachez justement beaucoup d’importance. Ici, Monsieur, je parlerai encore avec toute ma bonne foi ; je désire que, pour m’écouter, vous vous fassiez un devoir de toute la vôtre.

« La doctrine secrète des ennemis de la légitimité, dites-vous, est celle-ci : une Révolution de la nature de la nôtre, ne finit que par un changement de dynastie. »