Page:Béranger - Chansons anciennes et posthumes.djvu/649

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De clous d’or vont garnir leurs bottes
Des veaux d’or du culte détruit
Forgeons-nous des vases de nuit.
        L’or, l’or est pour rien ;
Vous en aurez, hommes de bien.

Malheureux or, dieu qui pour moi
As toujours fait la sourde oreille,
Je t’aimais sans subir ta loi,
Et pour toi ma pitié s’éveille.
Dans mon taudis, dieu rebuté,
Je t’offre l’hospitalité.
        L’or, l’or est pour rien ;
Vous en aurez, hommes de bien.