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qu’il s’était proposé, il laissa les finances dans le plus bel état où elles se fussent trouvées depuis Sully. À la fin de son ministère le produit des impôts présentait une augmentation de vingt-huit millions ; et, par l’effet d’une réduction de trente millions sur les rentes et les gages, les revenus du trésor avaient reçu une amélioration de cinquante-sept millions, qui les portait à quatre-vingt-neuf millions[1].

Nonobstant ces changements remarquables apportés dans la fortune de l’état, la condition des peuples était de beaucoup préférable à ce qu’elle avait été précédemment ; et, par l’heureux effet. des bons principes introduits dans l’administration des finances, les contribuables jouissaient d’un soulagement réel. Une meilleure distribution des tributs avait, en les divisant, porté sur les consommations un quart de l’impôt arbi-

  1. PRODUIT
    des impositions.
    RENTES
    et gages à déduire.
    REVENUS
    du Trésor.
    DÉPENSES
    ordinaires du Trésor.
    Résultat de l'administration de Colbert :
    Impôts en 1661 84,200,000 l. 52,400,000 l. 31,800,000 l. 60,000,000 l.
    En 1683 (déduction faite d'une remise de 4,000,000 l. sur les tailles) 112,000,000 23,200,000 88,800,000 95,000,000
    Augmentation survenues :
    1° Dans le produit des impositions 27,800,000 l. 57,000,000 l.
    2° Dans les revenus du trésor
    3° Dans les dépenses 35,000,000 l.
    Réduction des gages et des rentes 29,200,000 l.
    (Comptes de Mallet, et Forbonnais, année 1683.)