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Comparer la péritonite avec la pleurésie, quoi de plus naturel, quoi de plus légitime ? Que d’intimes analogies se dévoilent aux yeux de celui qui étudie dans les détails les plus circonstanciés de leur histoire, le parallèle entre ces deux grandes affections ! Nous n’allons citer que les identités les plus frappantes.

D’abord, qu’est-ce que le péritoine ? qu’est-ce que la plèvre ? Ce sont deux membranes séreuses, c’est-à-dire des sacs clos de toutes parts, ne renfermant pas d’organes dans leur cavité. Nous pensons que c’est établir assez nettement l’identité de composition de ces deux membranes par cette seule définition qui les dessert également.

Les mêmes causes les provoquent, et les symptômes ne sont pas sans analogie, à part les symptômes locaux.

Les deux affections se terminent de la même manière ; quant à la nature, c’est une inflammation.

Il existe donc une grande analogie entre les deux affections. Et si cette analogie est incontestable au point de vue pathologique, pourquoi n’existerait-elle pas au point de vue thérapeutique ?

La méthode révulsive, employée avec tant de succès dans la pleurite, serait sans doute avantageuse dans la péritonite. Les frictions sinapisées, les sinapismes sous l’abdomen, qu’on emploie si peu dans cette dernière, seraient peut-être d’un utile secours.

Dans les cas d’épanchement ou de foyers purulents, alors qu’il y a imminence d’une terminaison funeste, on pourrait pratiquer la paracenthèse abdominale, tout comme on pratique la thoracenthèse dans certains cas de pleurite, etc.

C.-M. BAISSETTE.