Page:Baju - L’Anarchie littéraire, 1892.djvu/16

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Quoique cela semble incroyable aux reporters grossiers qui n’ont pas leur ténuité de sensation, ils affirment que la couleur des voyelles joue un rôle considérable dans la plupart des phénomènes psychiques. Leur petit groupe, qu’on appelle communément l’Orphéon instrumentiste, est composé de :

René Ghil, Achille Delaroche, Albert Mockel, Émile Verhaeren, Adolphe Retté, Albert Saint-Paul, Dauphin Meunier, Henri Berenger, Maurice Beaubourg, auxquels on peut rattacher Jean Carrère, René de la Villoyo, Laurent des Aulnes, Eug. Hollande, Fernand Mazade, Mme Tola Dorian et le brillant sonnettiste Yvanhoé Rambosson.


Je n’ai cité les Instrumentistes, au cours de cette étude, qu’à cause de leur singularité et parce que dans mon désir de renseigner exactement, consciencieusement le public, je ne veux omettre aucun détail, si infime soit-il. Comme bien on le pense, ces poètes n’ont jamais eu qu’un succès d’hilarité. Peut-être sont-ce d’habiles sceptiques qui n’ont pas désiré autre chose.


Disparition des Décadents


Après toutes ces divisions, l’ancien groupe décadent se trouva non point amoindri, mais fort diminué. D’autre part, notre journal ayant interrompu sa publication, il y eut dans nos rangs un désarroi complet. En vain dans une brochure dont on se souvient peut-