Page:Baju - L’Anarchie littéraire, 1892.djvu/31

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n’ont pas une caractéristique suffisante pour les cataloguer. Quelques-uns, pourtant, ont du talent, les autres de la bonne volonté. Ils s’imaginent sans doute qu’adopter une formule connue et faire partie d’un clan équivaut à une abdication de la personnalité. C’est là une grave erreur. En dépit des affirmations de Catulle Mendès, la littérature sera de moins en moins individualiste ; les idées nouvelles tendent à se manifester par des groupements particuliers. Qu’on le veuille ou non, il y aura donc des écoles et tout littérateur qui, sous prétexte d’indépendance, ne voudra pas faire partie de l’une d’elles, n’aura aucune influence sur ses contemporains. Voici les noms de la plupart de ceux qui se trouvent dans ce cas : Pierre Quillard, Merki, Julien Leclercq, A. Samain, Jean Court, Jules Renard, F. Hérold, A. Vallette, Albert Tinchaut, Léon Deschamps, Alphonse Allais, Louis Denise, Paul Gabillard, Eugène Longuet, H. Mazel, Georges Bonnamour, Nathanson, Pierre Louys, Bernard Lazare, Romain Coolus, Petrus Ivanoff (de Kiev), Georges Vanor, Mme Jeanne Loiseau, Mlle Hélène Vacaresco, lauréate de l’Académie française, Fernand Clerget, Gustave Canqueteau, Jacques Ferny (du Chat Noir) Mme Marie Krysinska, l’inventeur du vers libre sans rythme ni rime.