Page:Ballanche - Vision d’Hébal.djvu/112

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LE RÉCIT.

Cette étrange contemplation finit pour Hébal, et il entendit sonner neuf heures.

Son voyage qui avait embrassé toute la durée des âges depuis le commencement jusqu’à la fin avait été accompli dans le temps qu’avait mis la sonnerie de l’horloge à sonner l’air de l’Ave Maria.

Ainsi sa rêverie magnétique, composée de tous les songes d’une vie magnétique elle-même, d’une vie qui, durant plusieurs années, fut si souvent une sorte de rêverie habituelle, cette dernière rêverie qui était une épopée agissante, l’intuition plastique des destinées humaines dans leur magnifique unité, avait commencé avec l’air de l’Ave Maria, et avait fini avec lui.