Page:Banville - Gringoire, 1890.djvu/22

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d’autre vœu que celui-là. Mais Loyse y met de l’entêtement ; jusqu’à présent elle m’a résisté.

LE ROI.

Peut-être aurai-je plus de crédit auprès d’elle.

SIMON FOURNIEZ.

Mais encore faudrait-il trouver un épouseur !

OLIVIER-LE-DAIM, s’approchant.

Ce n’est pas là le difficile, maître Simon. Mademoiselle Loyse n’est-elle pas jolie comme une petite fée ?

LE ROI, regardant Olivier.

Tu t’en es aperçu ?

OLIVIER-LE-DAIM.

Qui ne s’en apercevrait, à moins d’être aveugle ?

LE ROI.

C’est juste. Et à ce charme de gentillesse et de beauté, Loyse en réunit d’autres encore. Elle a un père qui possède des prés…

SIMON FOURNIEZ.

Des prés superbes !

LE ROI.

Des vignobles…

SIMON FOURNIEZ.

Qui produisent le meilleur vin de Tours !

LE ROI.

Et sur les coteaux voisins…

SIMON FOURNIEZ.

De beaux et nombreux moulins que le vent ne laisse pas dormir !

LE ROI.

Puis Loyse est notre filleule. C’est un bon parti.

SIMON FOURNIEZ.

Un parti superbe pour un riche bourgeois de notre bonne