Page:Banville - Gringoire, 1890.djvu/37

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NICOLE, avec effroi.

que va-t-il faire ?

OLIVIER-LE-DAIM, arrêtant Nicole du regard.

sévèrement. dame Andry !

GRINGOIRE.

Vous aussi, madame, vous voudriez l’entendre ? Eh bien, puisque tout le monde le désire…

LE ROI.

Sans doute.

GRINGOIRE.

Je vais vous dire la " ballade des pendus " . (au roi, avec orgueil et confidentiellement.) elle est de moi. (naïvement.) c’est une idée que j’ai eue en traversant la forêt du Plessis, où il y avait force gens branchés. On les avait mis là, peut-être, de peur que la rosée du matin ne mouillât leurs semelles !

NICOLE, à part.

il ne se taira pas !

LE ROI, à Gringoire.

eh bien ?

GRINGOIRE.

M’y voici. ballade des pendus : sur ses larges bras étendus, la forêt où s’éveille Flore, a des chapelets de pendus que le matin caresse et dore. ce bois sombre, où le chêne arbore des grappes de fruits inouïs même chez le turc et le more, c’est le verger du roi Louis.

OLIVIER-LE-DAIM.

Cela commence bien !

Nicole se tourne vers le roi et le supplie.