Page:Banville - Les Parisiennes de Paris.djvu/192

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE V ET DERNIER
Le roman finit au moment où M. Bouquet allait devenir intéressant.


— Toc ! toc !

(Mais je me suis trompé en écrivant le titre du chapitre précédent. C’est ici la vraie apothéose des Funambules, avec l’air rose ! Il marche vivant dans son rêve étoilé.)

— Toc ! toc !

C’est elle, Naïs, la petite Naïs avec sa robe de soie blanche et son cachemire collé à son beau corps ! Naïs avec sa tête d’enfant noyée de tresses blondes !

— Mon cher seigneur, dit-elle en entrant, j’ai senti, où j’étais, que vous alliez faire une bêtise ! Dites, mon âme ?

— Mademoiselle, répond Médéric, asseyez-vous et buvez ce vin parfumé comme vos lèvres. Je vous jure que je vous aime comme jamais Juliette n’a aimé Roméo. Et voici votre dormette, qui étale sur sa couchette d’ébène des blancheurs de neige et d’ivoire !

Et Médéric fut si joyeux qu’il se récita tout d’une haleine Le Triomphe de Pétrarque, cette ode qui ressemble