Page:Banville - Petit Traité de poésie française, 1881.djvu/102

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LÉNNDRE. Un chien Aux galères 1 DANDIN. Ma foi ! je nV conçois plus rien; La Fontaine dit en son poëme de Clymène : APOLLON. Savoir si vous aimez ? ERATO. Autrefois j’étais fière Quand on disait que non : qu’on me vienne aujourd’hui Demander : « Aimez-vous? » Je répondrai que oui. Notons en passant que ce dernier vers contient un harmonieux, un charmant hiatus, que oui, dont la douceur est telle qu’il faudrait être un harbare pour vouloir l’effacer I — Mais à quoi bon multiplier ces exemples? Les grands hommes du xvn® siècle vivaient dans un temps où on avait perdu la science de la Rime, c’est-à-dire de ce qui permet au vers de rester libre, car, je le ré- pète encore, la Rime suffit pour garder au vers son rhythme et son harmonie. De plus, Boileau avait persuadé à eux et à tout le monde* que lui Boileau devait commander, et qu’ils devaient, eux les hommes de génie, obéir à Boileau. Mais enfin sa règle, qu’ils ne subirent jamais qu’impa-