Page:Banville - Petit Traité de poésie française, 1881.djvu/254

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Souffre plus que lob ne souffrit,
Bien qu’il eût d’extrêmes souffrances.

Avec mes Vers une autre fois
Ne mettez plus dans vos Balances
Des Vers, où sur des Palefrois
On voit aller des patiences.

L’Herty, le Roy des gens qu’on lie,
En son temps auroit dit cela ;
Ne poussez pas votre folie
Plus loin que la sienne n’alla .

Alors l’Ombre vous quittera
Pour aller voir tous vos semblables.
Et puis chaque lob vous dira
S’il souffrit des maux incroyables.

Mais à propos, hyer au Parnasse
Des Sonnets Phœbus se mesla
Et l’on dit que de bonne grâce
Il s’en plaignit, il en parla.

l’aime les Vers des Uranins,
Dit-il, mais ie me donne aux Diables
Si pour les vers des lobelins
l’en connois de plus misérables.

Jean-François Sarazin.


Le Pantoum. L’histoire du Pantoum (en français) sera bientôt faite. Créé et conservé par l’Orient, qui lui a gardé une grâce infinie et un charme délicat et fuyant comme celui d’un rêve, ce poème si musical essaie seulement de s’accli-