Page:Banville - Petit Traité de poésie française, 1881.djvu/258

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De brillants métaux le recouvrent,
Je vois luire des diamants.
Pareille aux corolles qui s’ouvrent,
Ta lèvre a des rayons charmants.

Je vois luire des diamants
Sur la montagne enchanteresse.
Ta lèvre a des rayons charmants,
Dors, qu’un rêve heureux te caresse!

Sur la montagne enchanteresse
Je vois des topazes de feu.
Dors, qu’un songe heureux te caresse.
Ferme tes yeux de lotus bleu !

Je vois des topazes de feu
Qui chassent tout songe funeste.
Ferme tes yeux de lotus bleu
Sur les bords de ce flot céleste !


Le Pantoum s’écrit en strophes de quatre vers.

Le mécanisme en est bien simple. Il consiste en ceci, que le second vers de chacune des strophes devient le premier vers de la strophe suivante, et que le quatrième vers de chaque strophe devient le troisième vers de la strophe suivante. De plus le premier vers du poëme, qui commence la première strophe, reparaît à la fin, comme dernier vers du poëme, terminant la dernière strophe.

J’ai énoncé nettement et brutalement la règle par laquelle un sens doit se poursuivre, d’un