Page:Barbey d’Aurevilly - Les Romanciers, 1865.djvu/223

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M. DELTUF[1]


I

Je ne connais rien de plus cruel que le hasard des livres, et même que tous les hasards, — mais, en ma qualité d’écrivain, celui des livres me frappe et m’impatiente davantage. Succès à faux ! insuccès à faux ! lequel est le plus haïssable ?… Le succès à faux finit par avoir l’air si bête que tôt ou tard l’esprit et la justice sont vengés de cette mortelle impertinence. On le sait, et cela vous apaise ! Cela vous rafraîchit délicieusement le sang de voir enfin, ne fût-ce qu’en perspective, sombrer un sot, — un sot qu’on avait pavoisé !

  1. Aventures parisiennes.