Page:Barbier - Silves et Rimes légeres, 1872.djvu/250

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UN VILAIN JEU.




Hirondelle, noire hirondelle,
Au vol prompt et capricieux,
Aucune joueuse de l’aile
Dans les hautes plaines des cieux,
Soit alouette ou tourterelle,
Ne charme autant que toi mes yeux !

Ah ! qui n’aurait pas à ta vue
Le cri joyeux des cœurs contents,
Lorsque tout à coup revenue,
Après la neige et les autans,
Ta voix à la terri ; encor nue
Annonce le divin printemps !

C’est toi qui voyant les tempête,
L’été, s’amasser dans les airs,
Avec les ailes inquiètes