Page:Bardeau - De la chaleur animale.djvu/24

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du système sympathique, et a vu qu’après leur section, il y avait augmentation de la chaleur animale, contrairement à ce qui se passe quand on coupe les nerfs cérébro-spinaux. Mais qu’arrive-t-il alors ? après avoir coupé le petit sympathique, la tunique musculaire des vaisseaux se relâche et l’abord du sang est plus considérable, ce qui explique cette augmentation de chaleur.

§ VI. Rapports qui existent entre la contraction musculaire et la chaleur animale.



La contraction musculaire devient une source de chaleur et augmente la température du corps toutes les fois qu’elle se produit. Cette chaleur musculaire n’est que le complément du travail mécanique utile produit par la contraction ; car, il est reconnu, qu’il n’y a que la partie de l’action musculaire excédante et par conséquent non-utilisée dans le travail mécanique, qui développe de la chaleur.

M. Lassaigne a expérimenté sur des chevaux ; il a ensuite établi qu’à cette élévation de température, conséquence de l’exercice, correspond une élévation dans la quantité d’acide carbonique exhalée.

Mais les plus belles recherches ont été faites par MM. Becquerel et Breschet, et, dans ces derniers temps, par M. Helmholtz, à l’aide de l’appareil thermo-électrique. Nous ne décrirons pas la manière d’expérimenter ; nous mentionnerons seulement les résultats obtenus.

Il y a sans cesse, avons-nous dit, de l’oxygène introduit dans l’organisme, et d’après la quantité consommée, on peut évaluer la quantité de chaleur produite. Mais, s’il y a complication d’un travail mécanique, une partie de la chaleur est dépensée à cet effet ; c’est ce qui a fait considérer l’homme