Page:Bardeau - De la chaleur animale.djvu/38

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exposé à de grandes pertes de calorique. On voit alors la quantité d’acide carbonique exhalée augmenter proportionnellement à l’abaissement de la température extérieure. C’est ce qui résulte d’expériences faites sur l’homme par MM. Valentin et Vierordt. M. Letellier a analysé l’air expiré de la souris, et il a constaté que chez ce petit animal, il y avait deux fois plus d’acide carbonique produit, dans un certain laps de temps, à la température de 0 qu’à 30 ou 35°.

La combustion est donc plus active par un temps froid que par un temps chaud et s’oppose au refroidissement du corps.

Mais, s’il y a plus d’acide carbonique exhalé, il doit y avoir plus d’oxygène absorbé, et c’est ce qui a lieu. L’air étant plus condensé à une basse température, il s’ensuit que sous un même volume, les gaz qui entrent dans sa composition, sont en plus grande quantité ; ce qui fait qu’à chaque respiration il y a plus d’oxygène absorbé.

À cette proportion plus grande d’oxygène absorbé, correspond une alimentation plus abondante, et l’élément combustible se met en rapport avec le corps comburant. C’est une condition indispensable ; car si l’aliment faisait défaut, les tissus hydro-carbonés seraient vivement altérés et ne tarderaient pas à disparaître.

L’homme en effet, mange davantage en hiver qu’en été ; par ce moyen, il parvient à conserver à peu près la même température. Le travail musculaire lui vient encore en aide s’il est exposé aux intempéries extérieures.

La nature a en outre été très prévoyante dans ses œuvres ; on voit les animaux des régions polaires munis d’une fourrure très abondante et souvent mauvaise conductrice de la chaleur ; exemple : le pelage blanc de l’ours des mers glaciales ; tandis que dans les régions tropicales, les poils