Page:Bardeau - De la chaleur animale.djvu/40

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à 11 degrés ; au bout de cinq minutes, elle était de 25 degrés ; puis à 30 au bout de dix minutes ; à 32 après un quart d’heure ; à 35 après vingt minutes. Elle ne vint à 38 qu’au bout d’une demi-heure. Une autre fois, l’équilibre fut rétabli au bout de vingt-cinq minutes après l’ingestion de 13 litres d’eau à la température précédemment indiquée. »

Mais si la cause qui vient modifier la calorification persiste, il arrive un moment où l’animal ne peut plus dégager assez de chaleur. Il perd de celle qui lui est propre pour se mettre en équilibre de température avec le milieu ambiant, et, si la perte dépasse 12 à 14 degrés, il périt très rapidement.

Parmi les animaux à sang chaud qui offrent le plus de résistance au froid, nous pouvons citer en première ligne les hibernants ; leur température baisse sensiblement, mais il est assez rare qu’ils perdent la vie pendant leur sommeil léthargique.

Les nouveau-nés sont très accessibles au froid ; il y a cependant entre eux une distinction à faire.

Ceux qui, comme les chiens, par exemple, naissent avec l’ouverture pupillaire fermée, c’est-à-dire avec les paupières réunies, se comportent comme les animaux à sang froid, en ce sens qu’ils tendent à se mettre en équilibre de température avec le milieu environnant. Ce n’est pas, bien entendu, l’occlusion de l’ouverture pupillaire qui est cause de ce phénomène, mais bien le développement imparfait de ces êtres récemment procréés.

Le fœtus humain, au contraire, a une température propre, et quoiqu’elle soit moins stable que celle de l’adulte, il la conserve néanmoins lorsqu’il n’est pas exposé à un froid trop intense. Il en est de même des oiseaux qui suivent leur mère de suite après la naissance, tandis que