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être continué par un autre livre que la mort l’empêcha de publier et qui, dans la pensée de l’auteur, était consacré « aux écrivains hommes d’État promoteurs ou coopérateurs de la Révolution française, à Turgot, Malesherbes, Necker, Mirabeau et Condorcet » dont il avait parlé aux cours publiques de l’année 1869.

L’étude sur Mirabeau a été publiée par M. Auguste Dide, l’exécuteur testamentaire de Barni, en 1882. Les pages sur Malesherbes et sur Necker semblent être perdues. Nous possédons, au moins en partie, celles sur Turgot et sur Condorcet, et ce sont ces dernières que nous allons faire connaître.

Nous avons scrupuleusement reproduit le texte, souvent fort difficile à déchiffrer, de Barni. Tout au plus nous sommes-nous permis d’enlever une phrase qui faisait double emploi et que l’auteur avait, évidemment, oublié de rayer sur son manuscrit. De plus nous avons condensé quelques-unes des citations soit de Condorcet lui-même, soit de sa biographie par Arago.

Le manuscrit de Barni, tel que nous le possédons, se compose de 19 feuilles, de 20x25 ½ centimètres, écrites au verso seulement. À l’exception de la première page, écrite du bord gauche au bord droit, les autres pages sont divisées au milieu et le texte primitif n’en comprend que le côté gauche ; mais des corrections, des additions, des surcharges, occupent parfois l’autre côté en entier.

O. K.


PREMIÈRE LEÇON


Condorcet fut, suivant une parole de Michelet, « le dernier des philosophes du grand XVIIIme siècle, celui