Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/20

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sacrées, un autel et un refuge, le dernier de nos menhirs.

Tout autour de ce haut lieu, le flot germain monte sans cesse et menace de tout submerger. Au nombre de vingt-quatre mille (sans compter la garnison), les immigrés dominent électoralement les vingt mille indigènes. Sous l’effort de cette inondation, l’édifice français va-t-il être emporté ? Le voyageur qui arrive aujourd’hui à Metz distingue, dès l’abord, ce que vaudrait cette ville reconstruite à l’allemande et selon les besoins du vainqueur.

La gare neuve où l’on débarque affiche la ferme volonté de créer un style de l’empire, le style colossâl, comme ils disent en s’attardant sur la dernière syllabe. Elle nous étonne par son style roman et par un