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CHAPITRE XVII


À Saint-Lambert. — Les paysans déménageaient. — Une alerte. — Berruyer avait l’oreille dure. — Nos camarades en détresse. — Quand j’étais à Montreuil. — Pour être attaqué. — Nous entrons à Thouars. — L’occasion seule me commandait. — J’étais content du général Salomon. — Le baiser de Quétineau. — Là reposaient les braves Marseillais.


Nous reçûmes l’ordre de partir pour Saint-Lambert[1]. Ma division était toujours d’avant-garde et toujours au bivouac.

Le général Berruyer avait envoyé à Chalonnes, distancé de deux lieues de Saint-Lambert, un bataillon de huit cents hommes, le troisième jour que nous y fûmes. Le matin nous vîmes nombre de femmes qui se sauvaient avec leurs enfants sur les bras ; les hommes avec des voitures conduisaient les meubles qu’ils avaient pu sauver, car de ce côté il n’y avait que quelques communes patriotes, et, comme je commandais, je leur fis donner des voitures jusqu’à Angers pour eux et leurs enfants.

  1. Le 21 avril.