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CHAPITRE XIX


La retraite au hasard. — À la recherche des canons. — Qui vive ? — Le général prit le devant. — Je commandais la colonne. — Les officiers se rassemblèrent. — Nous jurons de marcher en masse — Devant le Conseil de Niort. — Biron un fouet à la main. — Ripostes à Bourdon (de l’Oise). — Je leur tiens tête.


Nous arrivâmes à Thouars à quatre heures du matin. Les soldats étaient si fatigués qu’ils se couchèrent par terre. Le général n’entra point dans la ville : il voulait se reployer sur Niort. Je fis tous mes efforts pour entraîner la troupe, mais il y avait deux chemins et nous n’avions aucun guide : les uns prenaient à gauche ; pour moi, avec deux cents hommes de gendarmerie et une seule pièce de canon, je suivis la même route que le général ; le tout au hasard, et nous le trouvâmes avec sa cavalerie qui nous attendait. Il me demanda des nouvelles de son artillerie ; je lui dis que les canons n’étaient pas derrière moi. Une demi-heure après, on vint nous dire qu’ils avaient pris l’autre