Page:Barrucand - La vie véritable du citoyen Jean Rossignol.djvu/225

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c’est que, le premier jour de mon départ de Saint-Maixent, les officiers étant assemblés prirent un arrêté au nom du corps, portant que deux officiers partiraient à franc étrier et se rendraient à Tours. Admis au Conseil et s’acquittant de leur mission, disant comment j’avais été enlevé dans la nuit et le mouvement qu’on avait excité entre les deux divisions, ils témoignaient en outre du désir que la gendarmerie avait de me ravoir, etc…

Les représentants Richard, Choudieu, Merlin de Thionville, Reubell, prirent un arrêté sur-le-champ pour me faire mettre en liberté. Je possède cette pièce[1]. Un courrier extraordinaire partit

    doutes qu’on a depuis longtemps sur la conduite incivique de Biron. J’observe que Biron, qui est à la tête de vingt mille hommes, non compris l’avant-garde que commande Westermann, n’a encore rien fait pour l’honneur de la République, tandis que les petits détachements battent journellement les rebelles. Voilà ce qui arrivera tant que vous aurez des ex-nobles, des ex-conspirateurs à la tête des armées. Ils vous trahissent ou ils secondent vos ennemis par une coupable inertie. Je demande donc que l’on renvoie au Comité de salut public l’examen de la conduite de Biron.

    L’assemblée décrète l’élargissement provisoire du citoyen Rossignol et renvoie au Comité de salut public l’examen ultérieur de cette affaire.

  1. «  ARMÉE des côtes de la Rochelle.

    «  LA RÉPUBLIQUE OU LA MORT

    «  AU NOM de la République française, une et indivisible

    «  Les représentants du peuple prés l’armée des côtes de la Rochelle, réunis en commission centrale, à Tours.

    «  Ayant été informés que le citoyen Rossignol, lieutenant-colonel