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CHAPITRE XXIII


Les représentants à Saumur. — Mon différend avec Philippeaux. — En tournée d’inspection. — Scène violente à Chantonnay. — Ils croyaient me donner un brevet de jeanfoutre. — Sur le grand chemin. À coups d’arrêtés. — «  La grande destitution du général Rossignol.  » — À la Convention. — Je suis acclamé.


C’était du temps que l’armée de Mayence arrivait dans la Vendée[1]. Les représentants du peuple à l’armée de Brest se rendirent à Saumur. J’écrivis une circulaire à tous les généraux, les convoquant en conseil de guerre. Le représentant Philippeaux vint le premier à Saumur et me demanda si l’on pouvait passer à Nantes un bataillon de bonnes troupes. Je lui dis que, sans délai, le bataillon qu’il jugeait nécessaire était à sa disposition. Deux jours après, il m’en demanda

  1. Après la prise de Mayence et de Valenciennes, le Comité de salut public ordonna que les garnisons de ces deux villes, qui avaient souscrit l’engagement de ne point porter les armes contre les alliés, se rendraient dans la Vendée. Ce fut pour nous un renfort d’une haute importance, mais qui occasionna de nouvelles diversions politiques. (Choudieu  : Notes inédites sur la Vendée.)