Page:Bascoul - Des bouveries.djvu/38

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dre ni tapageurs, ni tyrans ; mais encore les bœufs sont à l’abri de toute agitation extérieure et ne sont plus dérangés par les hommes de service apportant la nourriture. Un couloir ménagé entre le mur et la mangeoire est le complément de ce système, il facilite la distribution des aliments, et met ceux qui en sont chargés à l’abri de tout accident.

M. Gayot donne la préférence aux cloisons pleines et à ouvertures ovalaires comme étant celles qui isolent davantage les habitants de l’étable de tout mouvement extérieur.

Les stalles sont fort simplement construites en France, elles consistent en un simple panneau en bois, dont les montants sont enfoncés dans le sol. Mais s’il n’est pas nécessaire que le luxe intervienne, il faut au moins les établir dans de bonnes conditions en rapport avec les animaux qu’elles séparent. Le stalles dont les planches arrangées sans soin laissent des vides entre elles, sont très défectueuses ; elles ont le double inconvénient d’être difficiles à nettoyer et de permettre aux matières organiques de se déposer dans leurs interstices pour devenir la source d’émanations insalubres. Celles qui n’arrivent pas au sol peuvent être cause d’accidents, les animaux venant à glisser engagent quelquefois un membre entre la cloison et le sol, et des blessures graves en sont souvent la conséquence. Enfin, le bois devient à la longue perméable à l’humidité et aux agents morbifiques engendrés par les animaux eux-mêmes ou leurs déjections ; il serait à désirer qu’une couche de vernis le protégeât contre cette altération.

Si le logement est occupé par des bêtes à l’engrais, les stalles doivent être longues et hautes, ces animaux profiteront d’autant mieux de la nourriture qu’ils seront plus isolés les uns des autres, à la condition cependant que la place ne leur sera pas ménagée. Pour les vaches laitières, les sépara-