esté prié par le docteur Pets a ce mesme festin, pendant lequel le dit docteur dit qu’il avoit le jour auparavant disné cheux moy a la françoise, et qu’il n’avoit jamais fait meilleure chere, et qu’il falloit que le lendemain j’en donnasse a la compagnie, quy me promirent d’y venir, et le Colovich de retarder son partement jusques apres disner, pour estre de la partie. Ils y vindrent tous, et je leur fis bonne chere. Apres disner Colovich partit, bien intentionné pour moy, auquel je priay de plus de parler a Mr le comte Frederich de Holloe, et a son frere le comte Casemir, chanoyne de Strasbourg[1], dont le premier estoit colonel de mille chevaux, et le second de cinq cens arquebusiers reitres, comme aussy au colonel de Mersbourg[2], quy estoint tous trois mes parents, et le reingraf leur escrivit aussy par luy.
Je demeuray a Vienne jusques au 21e de septembre, tant pour m’y pourvoir de tentes, chariots, chevaux, et autres utensiles necessaires a l’armée, ou il faut tout porter, parce que l’on campe, que pour attendre Mr le prince de Jainville, quy m’avoit prié de le mener dans mes batteaux, estant venu sans
- ↑ Georges Frédéric, comte de Hohenlohe-Weickersheim, fils de Wolfgang, comte de Hohenlohe-Neuenstein, et de Madeleine de Nassau, né en 1559, mort le 6 septembre 1645. — Son frère Louis-Casimir, tué en Hongrie en 1604. — Les comtes de Hohenlohe, dont le nombre fut toujours prodigieux, étaient connus en France sous le nom de comtes d’Hollac. Ils étaient comtes d’Empire du banc de Wetteravie.
- ↑ Le colonel de Mœrsberg était sans doute de la branche cadette de cette maison, dont l’auteur avait épousé une fille du rhingrave Jean VI.