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appendice.

du 3e avril 1626, inventorié sur chacune d’icelles l’une comme l’autre 97. »

Et dans le cours même de l’inventaire, suivant un jugement rendu entre les neveux et nièce du maréchal et Louis de Bassompierre, celui-ci parait avec les qualités de « Mre Louis de Bassompierre, abbé des abbayes de St Pierre de Chezy et St Georges de Beaucherville, fils et seul heritier par benefice d’inventaire du defunt seigneur mareschal. »

C’était sans doute aussi par la protection de son père que Louis de Bassompierre avait été désigné d’abord pour l’évêché d’Oloron, puis pour l’évêché de Saintes devenu vacant en 1646 ; mais il n’obtint ses bulles pour ce dernier siège qu’au mois de décembre 1648. Il y donna l’exemple de toutes les vertus épiscopales, et particulièrement d’une fidélité au devoir de la résidence qui lui fit résigner les fonctions de premier aumônier de Monsieur, frère du roi Louis XIV. Pendant les troubles de la Fronde, il travailla à maintenir dans le devoir ou à ramener les populations de Saintes, de Brouage et des Iles, et il fut le négociateur de l’accommodement de Du Doignon avec la cour. Le 27 juin 1675 il fit son testament, par lequel il laissait tout son bien aux pauvres et aux églises, « sans aucune charge, disait-il, de remploy du patrimoine que je devois avoir de mes Pere et Mere, parce que leurs dettes ont excedé les biens qu’ils avoient au jour de leur mort et qui ont esté ou vendus par decret, ou par moy pour le payement de leurs creances. » Enfin il mourut le 1er juillet 1676 à Paris où l’avaient appelé les affaires de son diocèse ; suivant son désir son corps fut enterré dans l’église de la Mission de Saint-Lazare, et son cœur dans son église cathédrale avec cette seule inscription que lui-même avait ordonnée : HIC JACET COR LUDOVICI EPISCOPI SANTONENSIS. OBIIT DIE I JULII AN. DOM. M.DC.LXXVI.